Alaska !!! Lorsque Seward acheta Alaska en 1867, il eut énormément de flair, accusé pendant longtemps par le sénat et la presse d'avoir acheté une "boite de glace"...l'histoire lui donna raison bien des fois. A notre tour nous saluons son initiative, Alaska nous a enchantés!!! Cependant ce fut la partie la plus éprouvante de notre périple, la fatigue accumulée après un si long chemin, parcouru un peu vite de plus, (pour arriver a temps a Anchorage pour retrouver notre amie Eva) fut achevée par celle des journées interminables. L'energie ressentie est énorme mais on ressent encore plus l'impossibilité de combler le trou laissé, tous les autochtones nous avaient prévenus, le premier été passé ici est épuisant, nous n'allions pas faire exception quand même, pas avec 3 enfants... Les distances énormes, aussi énormes que ces satanés moustiques qui te consomment en tartare ou ces fichues black flies qui nous ont tous dégustés jusqu'a épuisement. Matei est le préféré des moustiques, Dan, celui des mouche noires qui lui ont fait gonfler la cheville jusqu'au prolongement de la hanche...Bon, on va arrêter ici avant que vous ne vous apitoyez trop sur notre pauvre sort...
Difficile donc au début, le temps de s'y habituer et récupérer, nous avons fini par Savourer Alaska. Nous aurions aimé la quitter par un temps triste, orageux même, de beaux grêlons pour partir le coeur leger...mais non, c'etait par un temps magnifique juste après une nuit passée dans un cadre de rêve avec en prime, notre deuxième aurore boréale, terrible, terrible...
Nous vous avions donc, lâchement abandonnés a la frontière des US avec toute l'innocence du possesseur d'un visa en règle, blindés par les 10 années, entrées multiples, sourires aux lèvres, c'était sans compter sur les connaissances bien limitées de l'officier des douanes dans ce domaine. Qu'est ce que ça veut dire que d'entrer et sortir des US comme ça, ou se croit-on? Et puis, ces visas, c'est louche...Sans compter aussi sur un autre expert dans le domaine, l'officier des douanes a Jacksonville en Floride lors de notre arrivée aux US, qui nous avait mis la date d'entré et donc de sortie en 2006...Sur les 2 seules choses qu'il avait a faire, mettre le bon tampon et être désagréable, il n'avait réussi qu'une seule...Nous finissons par y arriver non sans peine et sueurs froides. Et pour la suite, étant donné l'alambiquée frontière entre Alaska et le Canada et notre périple le long de la cote, nous allons passer de l'Alaska au Canada pour repasser en Alaska pour repasser au Canada pour finir aux US en octobre, louche, louche tout ça...

La route pour Anchorage, nous continuons a valser au rithme des dos d'ane, ornières et autres glissement de terrains longeant les lacs, glaciers interminables forets, pour atteindre Anchorage le jour de l'arrivée de notre amie Eva venue donc d'Espagne passer 3 semaines avec nous. Nous réalisons a quel point c'est difficile d'avoir des dates fixes dans notre voyage, nous perdons la liberté d'improviser, de nous laisser surprendre, mais nous sommes tellement contents de son arrivée. Les enfants l'adorent aussi, de plus ils pourront perfectionner leur espagnol, pas mal avant de passer en Amérique latine.
Anchorage, nous nous attendions d'etre surpris par une grande ville, en fait ce qui nous surprend le plus c'est le contraste entre le coté urbain dense et la solitude digne du premier jour de la création de l'unique chemin qui y mène. C'est incroyable...De l'infinité de l'espace a disposition a résulté une ville extrêmement horizontale, en dehors de qq bâtiments du downtown, les points les plus hauts de la ville restent les panneaux publicitaires. Cependant, la ville est très accueillante (avec les enfants cela veut dire des parcs...et en camping car cela veut dire bivouaquer a peu près ou nous voulons), une vie culturelle et un climat tempéré par rapport a ce qu'on peut imaginer et surtout par rapport aux extrêmes dans le terres. C'est certainement une ville agréable a vivre. Nous profitons de ce passage pour soigner une dent de Vlad (pauvre enfant...) que nous payons 326 dollars ! (pauvres parents), eh, oui, ça met encore la barre très haut pour la tirelire...
Nous voila donc, a 6 dans notre camping car...l'espace n'est finalement pas un problème, mais ce n'est pas facile pour quelqu'un de prendre le rythme d'une telle expérience de 6 mois. Avec notre habitude nous avons une grande autonomie, une douche avec 5 litres d'eau ne s'improvise pas aussi facilement, il va falloir donc, changer qq peu nos habitudes, passer un peu plus de temps dans les campings...Ravis, nous voila a 6 partis pour l'aventure...

Ah, l'aventure! Pouvait-on passer par l'Alaska sans chercher de l'or, échapper a cette fièvre? Crow Creek est un des endroits qui ont enrichi et qui vont encore enrichir des chercheurs obstinés. Un vieux village de réels chercheurs (et la on ne parle pas du CNRS) qui a conservé tout son charme de cette période folle nous a ravis. Ici il y a toujours des chercheurs d'or professionnels, beaucoup de gens vivent encore de cette activité en Alaska. Tiens, j'aimerais bien voir leur feuille d'imposition...Nous voila avec les "pan" entre les pierres après un petit cours de 30 secondes sur l'art de ces recherches, durée certainement comparable a celle du cours des douaniers sur les visas. La conclusion ne se laisse pas a désirer, aussi rapide que cruelle...et nous qui nous imaginions déjà travailler que pour le plaisir après le voyage...
En bas a droite, nous avons rencontré un couple de "natifs" équipés de la protection minimale pour la rencontre avec les ours...Le monsieur, un calibre de 9mm, les cartouches fièrement affichées autour de la taille...les garçons sont impressionnés, quel homme! De notre coté, nous réalisons ce que nous avions déjà lu, ici, chaque habitant porte une arme...et cela nous donne bien plus de frissons que l'idée de rencontrer l'ours.

Nous sortons nous aussi notre arme fatale contre ces grosses peluches...le petit clocher anti-ours. A ce sujet il y a deux écoles. On affirme avec certitude que l'ours n'assimile pas l'etre humain avec la nourriture - c'est la première école (éventuellement avec le dessert - c'est la deuxième école). Il suffit donc de signaler sa présence pour que l'ours t'evite (ou pour qu'il sache qu'il est appelé a table - suivant l'ecole). Ce qui est sur c'est que nous le portons avec une grande assiduité et comme pour qu'il soit efficace il faut bien le secouer c'est Ilinca qui s'en charge. Nous chantons, faisons beaucoup de bruit, nous devons être bien folcloriques...Nous voila donc, dans la foret vers une Câble Tram, comme son nom l'indique, une cage de métal suspendue au dessus de la même rivière a une hauteur déjà bien respectable. Les garons sont ravis, au retours nous épuisons notre répertoire de chansons, attention les ours, nous sommes ici !

Talkeetna, une petite ville située entre Anchorage et le Parc Denali, le point de départ des vols et autres expéditions vers le pic Mc Kinley, la montagne la plus haute de toute l'Amerique du Nord avec ses qq 6200m. Pour ceux qui ont vu la série américaine "Northern Exposure" - Docteur en Alaska, on dira que Cecily doit beaucoup a l'ambiance de Talkeetna. Ce qui est sur c'est que dans le coin, les villes ou village qui ont du charme, on les compte sur le doigt de la main alors nous en profitons...Les vieilles bâtisses (bon, il ne faut rien exagérer quand on dit vieux) ont une patine doublée de cornes d'elans (moos), rennes (caribous) et sont inondées de fleurs et autres vieux objets, il y a certes un coté touristique fort mais qui n'a pas nuit au charme. Le soir nous assistons a un spectacle de jazz, c'est incroyable, d'une population de 300 habitants ils ont réussi a créer un Jazz Band de 40 personnes qui jouent et chantent savoureusement, ils sont heureux, et ont de l'humour...indeniablement, Talkeetna a de l'esprit...

La première image, le mont Mc Kinley, c'est sur, si les recherches d'or avaient été plus fructueuses nous nous serions permis une folie aérienne mais cela n'a pas été le cas...tant pis, nous le verrons de loin, il paraît que c'est si rare de le voir découvert...
Le parc Denali, un lieu mythique, une étendue tellement sauvage passant de la taïga (des forets basses) a toundra (une végétation faite que de lichens et mousses), une vie sauvage extrêmement riche mais une organisation particulière, on ne peut y aller qu'en bus (bon, ça nous avons déjà connu mais en bonne expérience), des aller retours entre 7 et 13 heures. Avec Yosemite, Denali restera pour nous le dico des règles et normes de sécurité américaines dans le domaine du tourisme, au milieu d'une nature qui ne t'inspire que la liberté

Nous testons l'experience du poisson rouge dans son bocal pendant 7 heures pour admirer le parc depuis le shuttle. Bizarre tout de même cette manière de protéger la nature...la protéger devrait plutôt signifier vivre en harmonie avec elle et non pas la regarder a travers la télé ou les vitres d'un autobus...c'est vrai que ce voyage nous a habitués a un sentiment de liberté totale, pour nous c'est difficile a admettre...Nous admirons donc le paysage sautant d'un coté a l'autre du bus a chaque caribou, plutôt en cachette, la conductrice surveillant dans son rétro tout enlèvement de ceinture de sécurité. De plus, avec nos 3 enfants nous sommes dans le collimateur comme potentielle source d'infractions.
Abstraction faite de cette paranoïa de l'organisation, la nature est vraiment exceptionnelle, peut être c'est pour ça que nous resterons frustrés...Sublime Denali!!!

Fairbanks - Quelles auraient pu être les formes de vie humaines en Alaska en dehors des autochtones s'il n'y avait pas eu le gold rush suivi par la découverte du pétrole? L'histoire de toutes les villes commence par l'une ou par l'autre. Fairbanks a été fondé ici et non pas ailleurs car c'est jusqu'ici qu'on a pu avancer par bateau sur la rivière Chena a la recherche de l'or, plus tard, la ville s'est développée lors de la construction du pipeline de pétrole qui traverse l'Alaska du nord au sud. Une fois arrivé ici, si on a la chance de le faire par un temps pluvieux, le charme de la ville te pousse a chercher comme unique repère le chemin du retour, ce qui nous est arrivé...nous n'aurions jamais cru qu'on pouvait passer ici plusieurs jours. Les discussions avec les habitants nous font découvrir la ville dont nous avons fini par découvrir le pouls et que nous avons appris a apprécier. Les saison, plus qu'a d'autres endroits se succèdent a une vitesse qui fait qu'on doit se presser de "vivre" l'été avec ses excès avant le terrible hiver et ses pics a moins 50 degrés, mais aussi ses magiques aurores boréales. Fairbanks bénéficie du statut de "capitale" des aurores. Le pôle magnétique étant parti en vadrouille correspond de moins en moins au pôle géographique et se situe actuellement près de la frontière entre l'Alaska et le Yukon de ce coté. C'est pour cela qu'on voit a Fiarbanks en moyenne 240 aurores a l'année. La poussière du soleil accédant par le pôle magnétique s'allume créant ces mouvements rapides de couleurs incroyables. Le spectacle est, paraît il la manière la plus sure de se sentir petit, petit, petit...Malgré le fait que nous ne puissions pas les voir a cause de la lumière nocturne, rien que le fait d'etre juste en dessous est déjà magique...mais nous gardons l'espoir d'en voir, nous sommes en Alaska pour encore un mois et puis les nuits vont s'allonger...Ces aurores sont souvent sujet de discussions avec les habitants, pour certains elles sont la magie même de l'hiver, pour d'autres, mois poétiques, elles sont loin de combler le froid et la nuit polaire - le jour le plus court dure 3 heures...Ce que j'aime le plus ici? Si tu n'as pas envie d'etre civilisé, tu n'es pas obligé, pas mal et bien vrai...C'est vrai que nous profitons d'une version bien idyllique d'Alaska, entre 25 et 30 degrés, sans aurore pour l'instant, mais avec les nuages de moustiques (bon, on ne peut pas tout avoir...). Les images - Pioneer's park, une reconstruction de quelques unes des maisons historiques de la ville, aujourd'hui des boutiques de souvenir (pour les femmes) avec leurs zones d'attente (pour les hommes). C'est l'été, alors on sort fièrement sa voiture de collection. des machines a vapeur ayant servi a la belle époque...
A l'origine, nous voulions monter jusqu'au cercle polaire, mais la route depuis Fairbanks est réputée tellement mauvaise (300kms tout de même) que tout le monde s'y est mis pour nous decourager...et ils y sont parvenus. Pour 6 roues on nous a recommandé 3 roues de secours pour faire face aux pierre pointues qui découpent les gommes, pas questions, la référence de nos pneus ici aux US fait rire tout le monde (et ça peut rouler avec ça?) tout comme le moteur de poche...Nous voila, arretés dans la remontée vers le nord a 300kms du cercle polaire...

North Pôle, juste a coté de Fairbanks...vous étiez persuadés que le père Noël venait de Finlande? Eh, beh, nous aussi, voila donc, l'importance culturelle de ce voyage, l'erreur est réparée. Nous rendons hommage au père (et a mère) Noël (voila aussi des informations sur son arbre généalogique) Vous réalisez, Matei, Vlad et Ilinca les ont vus en personne...Moment inoubliable, ils en parlent encore...

La première image, nous passons la nuit seuls au bord d'un lac perdu. Le soir avec les enfants nous admirons les élans manger tranquillement au milieu du lac (des plantes aquatiques). La nuit nous sommes carrément encerclés par les élans, ils se promènent autour du camping car après, ils vont se baigner dans le lac avec le bruit et le bonheur des enfants pendant la pause a l'ecole. Quel bonheur que d'assister a ce spectacle !
La nuit suivante, toujours seuls entre la taïga et la toundra, juste nous et le milliard de moustiques. Eva nous prenait pour des barbares avec notre nouvelle arme contre ces moustiques - une sorte de raquette électrique fonctionnant sur piles qui electrocute ces (pauvres) bêtes (ouuuui, nous le savons, ça devrait être interdit, mais vous n'etes peut être pas venus en Alaska...) A ce moment du voyage elle ne dort plus sans sa propre raquette, je dirais même qu'elle savoure son utilisation...
Pic nic sur la route de Valdez, les enfants jouent pendant que nous préparons a manger, rangeons, lavons, mais nous, quand est ce qu'on joue...?
The Alaskan pipeline, tout le pétrole venant du nord de l'Alaska y passe, sur une distance de 1200kms, une vraie réussite technique, en partie enteré, en partie construit sur le permafrost avec toutes les difficultés techniques que cela suppose...traversant de plus une des failles techtoniques les plus terribles, la faille Denali. Bientôt, un autre existera sans aucun doute car une bonne partie de l'ANWR - arctic national wildlife refugee - sera transformée en champs de pétrole coupant aussi au passage les routes de migrations de milliers de caribous. Depuis des dizaines d'années ce territoire (riche en pétrole) a été épargné par les différentes administrations américaines, mais depuis la dernière et actuelle administration, tout est devenu inévitable, quel dommage, au moment ou les technologies nous permettent d'envisager (et que de toute manière nous serons obligés de faire tôt ou tard) l'avenir a travers les énergies écologiques, infinies...Quand on a vu cette nature splendide, saine, heureuse, la question s'impose, comment peut-on prendre ces décisions depuis un bureau, qu'il soit ovale ou carré? Sans être moralisateurs, Alaska ne peut te suggérer que de la tendresse pour notre Terre !
Bon, on arrête la avec la critique car malgré tous nos efforts de voyager ecologiquement - les panneaux solaires, WC écologique, sans aucun produit de quelque nature que ce soit, tous nos détergents, savons, dentifrices naturels et biodegradables...nous avançons en brûlant du gasoil, donc, honte a nous aussi...

Worthington Glacier, sur la route de Valdez, une des rares glaciers facilement accessibles, surtout avec les enfants, on peut même y grimper dessus (ou plutôt patiner). La plus importante partie du ruisseau provenant de la fonte du glacier produit un bruit assourdissant, surtout le bruit des grosses pierres qui roulent est effrayant. En haut a droite, Marilena et Eva traversent délicatement l'eau (glacée) sans se mouiller, contrairement aux enfants (que l'eau soit brûlante ou glacée) qu'il faut les passer directement a l'essorage....

Toujours le glacier Worthington...

Les couleurs des photos peuvent éventuellement vous donner une idée, ce bleu est tellement magique ! La glace absorbant toutes les couleurs du spectre solaire excepté le bleu, qu'elle reflète nous offre cette magie. Vlad, dans un équilibre précaire, pas pour longtemps, c'est bien bien pire qu'une patinoire...Extraordinaire !

31 iulie, Vlad a 5 ans !!! Quelle joie dans le camping car, gâteaux, crêpes, ballons, bulles de savon, coussin peteur et surtout quelle emotion...en haut a droite, il n'en revient pas de souffler a nouveau ses bougies...une petite parenthèse pour les enfants et le voyage, ils adorent !!! C'est vrai qu'ils ont vu tellement de choses incroyables et vécu tellement de choses avec leurs parents....nous aimerions juste qu'ils se chamaillent un peu moins, qu'ils participent un peu plus dans le camping car...

Valdez, si le nom de la ville ne vous dit rien, peut être en l'associant a Exxon? Exxon Valdez rafraîchit malheureusement bien la mémoire... Heureusement, de cette catastrophe ne sont restés que les souvenirs, toutes le traces ont disparu laissant derrière une ville triste rarement épargnée par le sort. Bâtie durant la guerre comme l'unique port hors gel, la ville a été terriblement touchée par le tremblement de terre de 64 - comme tout le sud de l'Alaska - 9,2 degrées pendant près de 5 minutes, après, le tsunami...apres qq années on déplace ce qu'il en reste car la ville avait été bâtie sur un terrain instable, après, Exxon vient mettre son vilain grain de sel, terrible. Difficile a dire dans cette situation que la ville n'a pas de charme...
Nous continuons par la mer depuis Valdez vers Whittier, une croisière de 5 heures, une merveille, malgré le mauvais temps...Nous voyageons a travers les icebergs, impressionnant !

Nous naviguons entre les icebergs, magnifique, même Ilinca est exaltée...Les lions de mer vivent dans un cadre a envier.
Vlad et Ilinca jouent beaucoup sur le pont et se prêtent a une séance photo pendant que Matei sèche les cours...

Une aurore boréale !!! C'est une toute petite, ou plutôt une gigantesque si on arrive a la voir avec toute cette lumière a 2 heures du matin (et on se plaint d'etre fatigués...) Nous sommes comblés de joie de la voir, surtout que tout le monde nous avait assurés que c'etait impossible a cette période de l'année (c'etait sans compter sur la ténacité de Marilena...)

Portage glacier, un des glaciers qui se sont retirés énormément ces dernières années, descend dans un lac, on ne peut le visiter donc, qu'en bateau. Les enfants sont ravis de voir tous ces blocs immenses se fracasser dans l'eau produisant un bruit assourdissant. Vlad réussit a récupérer un morceau de glace - je peux le garder pour toujours?

Virile...

Encore un petit passage par Anchorage, nous accompagnons Eva a l'aeroport, les 3 semaines sont passées tellement vite...Merci Eva, a bientôt !
Turnagain Arm entre Anchorage et la Kenai Peninsula, des marées extrêmement puissantes, des fonds de mer découverts par la marée basse très dangereux, les boues étant de vrais sables mouvants...

Toujours Turnagain Arm, on se croirait presque en vacances...

Bird Creeka la marée basse - toute la partie visible disparaît a la marée haute commençant par une belle vague qui remplit toute la baie, impressionnant, ou plutôt effrayant...une sorte de mini tsunami ! Des centaines de pecheurs...les lignes s'entremelent parfois par 5 c'est comique...Apres une longue lutte avec le poisson, nous attrapons notre premier saumon. Nous sortons nos pieds de la boue avec les mains, nous nous enfonçons encore plus, rampons, terminons a quatre pattes mais c'est gagné ! C'est difficile de croire que c'est un pink (rose) salmon. Les enfants adorent l'experience de la boue.
L'image en bas a droite, un endroit réputé pour les saumons, la Russian River. Matei, maintenant pêcheur reconnu, se lève a 6 heures du matin pour prendre le premier ferry avec les pro...dont papa...

Les divers saumons péchés, Pink (en haut a droite), Silver (a droite) et Sockeye (Red) en bas. Ceux d'en haut ont été péchés par Matei de ses petites mains, le dernier après un long combat ayant retrouvé sa place dans la rivière. Nous avons en tout passé 3 journées magnifiques au bord de la rivière, un régal pour tout le monde...

Exit Glacier fait partie de Kenai Fjords National Park. C'est seulement un des bras de la mer de glace qui s'étand en altitude sur 80 par 45 kms. Malheureusement, comme souvent, les normes de sécurité balisent sévèrement le parcours. L'image en bas a gauche, les glaciers sont de vrais bulldozers de la nature. En bougeant ils redessinent le paysage, une des traces laissées derrières les égratignures sur les rochers.

Nous découvrons avec un énorme plaisir un tout petit ruisseau, Indian Creek d'une profondeur moyenne de 10 cm dans lequel des centaines de saumons roses luttent pour retrouver le berceau de leur enfance. Les enfants sont tous fous de joies. Matei, notre grand pêcheur, s'amuse a en attraper avec le filet. Tout le monde les caresse avant de les remettre a l'eau. Les oeufs remplissent la rivière surtout dans les endroits plus abrités du courant. Vladi, avec beaucoup de soin et amour (a droite) remet les oeufs qui se sont retrouvés a sec dans l'eau...
Juste a coté des oeufs, des dizaines de saumons morts ont fini le cycle de la vie...Nous expliquons aux enfants avec tout le matériel didactique a disposition le cycle de la vie des saumons - ils naissent dans l'eau douce ou ils vivent en moyenne un a deux ans, après ils migrent dans les océans. Au bout de deux a trois autres années ils retrouvent exactement l'endroit de leur naissance et après avoir tout fait pour perpétuer leur espèce, ils meurent ou bout de 3 a 4 jours. Ça nous touche particulierement d'imaginer qu'au moment ou nous écrivons ces lignes aucun des saumons qui donnaient cette incroyable vie a la rivière n'est plus en vie...Quelle expérience pour nous tous !

Nos amis les élans, ils nous ont accompagnés partout en Alaska, alors nous voulions leurs rendre un hommage...En ville - presque dans le centre d'Anchorage, dans les parcs, ou dans l'isolement total, ils étaient partout. Notre seul regret c'est d'avoir vu que des "dames" comme disent les garçons. Malgré leur apparence si pacifique, il faut s'en mefier, s'ils se sentent agressés, surtout s'ils ont des petits, ils peuvent charger et faire des degats...

Autres animaux fantastiques en Alaska - La chevauchée du saumon géant - Le loup blanc dans la vitrine (Vlad) - Papa, je n'ai même pas eu peur...Le gorille (Vlad) - Papa, le gorille est un vrai???, Musk Ox - Une ferme a coté de Palmer, les animaux s'amusent en jouant au football (c'est vrai), malheureusement c'etait un jour sans...

Quelque part en Alaska, bof, ca n'a plus d'importance ou, c'est tellement beau partout, mais on ne s'en lasse pas !
Nous passons notre dernier jour dans un décor sorti des émail qu'on reçoit au bureau sur les endroits de rêve sur Terre qu'on ne verra jamais...
Seward, chapeau, Alaska, Merci, Merci, Merci

 

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