Un "tope" marque la frontière, le passage de Simon déclenche la loterie suite a laquelle la lumière rouge s'allume, nous devons, donc, passer aux fouilles...Le douanier monte dans le camping car avec un air de coq, simulant d'ouvrir qq armoires mais, est-ce notre halte garderie ambulante ou notre terrible rangement a bord, il nous sourit tendrement et renonce immédiatement. Nous essayons d'obtenir des renseignements sur les formalités frontalières. Parlant tous les deux espagnol, nous réussissons l'exploit de ne rien comprendre a part que, ils ne sont pas plus organisés que nos armoires. Nous finissons dans un petit bureau. Le douanier, dans la compagne d'un fidèle ventilateur nous met les tampons dans les passeports au ralenti. Il nous explique que nous devrions payer un jour dans une des banques une taxe de 20 dollars chacun...et si on ne paye pas?...bof, ça ne fait rien ! Il nous parle de sa famille, son déménagement qui l'a rendu malheureux depuis le Yucatan, les plats mexicains, salades de fruits (et c'est bien la première fois qu'un douanier nous met l'eau a la bouche...) nous avons du mal a partir avant qu'on finisse les formalités frontalières en nous embrassant, mais nous sommes pressés de faire les 100km qui nous séparent de la plage, la tant attendue plage...non sans faire excès de zèle et passer par une banque pour régler les facultatives taxes obligatoires. |
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Les derniers préparatifs et achats a Tucson, et puis comme visiblement tout le monde a peur pour nous, nous nous demandons si ce ne serait pas plus responsable de stresser un peu, et nous y arrivons, même, mais le stress passera rapidement... |
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Teacapan, un petit village de pêcheurs, depuis le début du voyage nous faisons tout pour ne pas rouler de nuit, sauf que parfois on s'y laisse surprendre, comme ici...nous demandons a une famille devant le petit port si nous pouvons passer la nuit devant chez eux et c'est parti pour 3 jours de vie commune...ce sera bien difficile de repartir, les enfants aussi s'y étaient attachés, nous avons tous passé un très agréable moment...Blanca et sa famille nous ont reçus comme si on faisait partie de leur famille... |
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Mexcaltitan, une petite île de 400x400 mètres, un village de pêcheurs de crevettes qui n'a pratiquement pas évolué depuis 1500 (oui, mille, cinq cent) ans. Nombreux sont les experts qui considèrent Mexcaltitan, le lieu d'origine des Aztecs, d'ou ils ont commencé la longue et fructueuse migration autour de l'an 1000. |
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Paysage de Sonora, cela semble bien difficile de s'y perdre mais nous y sommes bien arrivés...que c'est dur de faire demi tour par cette chaleur terrible et dans un nuage de poussière omniprésent... |
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Les fruits locaux, Marilena revient heureuse avec deux jus de fruits frais, emballage local. Les noix de coco, un vrai cadeau de la nature, la paille directement dans le fruit, que demander de plus? Vladi et ses avocats chéris, taille xxl, a mentionner que le Mexique est le premier producteur d'avocats au monde, d'ailleurs le mot "avocat" vient de la langue "nahuatl" - "ahuacatl" qui signifie - testicule, ah, ça devait être un peuple fier et orgeuilleux...et le dernier fruit, tiens, j'ai oublié le nom mais il est très bon... |
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L'artisanat mexican typique des indiens huichol... |
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Quelques paysages entre Puerto Vallarta et Guadalajara, en haut a gauche, un petit volcan comme il y en a des milliers au Mexique, en bas a droite, une plantation d'agaves, de la famille des cactus, dont la variante bleue sert a produire la tequila. |
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Tequila, donc, est aussi ou surtout une ville, qui avec sa voisine Guadalajara est le berceau de la légendaire boisson. Nous y arrivons en pleine nuit, pendant ce que nous avons pris pour une fête nationale...non, c'est seulement dimanche, c'est normal, sauf que c'est limite l'ambiance de la nuit de 31 décembre, sacrés mexicains...nous nous joignons donc, a la fête. |
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Guadalajara, la plus étendue et plus petite ville de 5 millions d'habitants au monde, je dis ça car d'un coté il faut imaginer 5 millions d'habitants sur rez de chaussée, maximum 2 niveaux et d'un autre coté, les gens se connaissent comme dans un village, nous mêmes âpres un mois passé, nous rencontrerons des amis dans la rue, dans des cafés.... |
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Los Guayabos, une communauté écologique a l'age, respectable dans le domaine, d'une trentaine d'années...Une rencontre avec Juan, le paysagiste du stade nous y amène, ou il vit en tant que membre fondateur. Le chemin pavé qui y mène, qq kms en dehors de la ville, tortueux aussi bien a l'horizontale qu'a la verticale au rythme des topes invisibles de nuit (encore de nuit...), nous met le doute sur le coté raisonnable d'y aller. Nous nous garons dedans tant bien que mal avec la trouille d'arracher la capucine du camping car par les guayabos...Le matin, belle surprise, a la belle lumière d'hiver (eeh, oui, il y a des endroits sur terre ou l'hiver rime avec ciel sans nuages...) nous comprenons la magie du lieu et les belles intentions de Juan. "Es su casa" - nous dit-il et tout le monde nous a adoptés comme des enfants du lieu, avec la curiosité liée a notre périple en plus ...C'est un oasis, un havre de paix que partagent une quarantaine de famille, des idées écologiques et humaines indépendantes de tendances religieuses. Nous avons découvert ce lieu extraordinaire qui est resté a l'abri du développement sauvage de la ville, des gens extraordinairement attachants, gais. Entre le temps que Dan a consacré au travail et le plaisir de passer du temps au sein de la communauté, nous y avons passé un mois, et nous avons eu du mal a partir... Ce qu'on voit dans les photos ce sont en général les espaces communs, que tout le monde a construit ensemble, et, donc, partage, une piscine, un théâtre, atelier de réparations, piste de skateboard, terrains de basket, football, équitation (avec les obstacles et tout...il faut dire que vivre ici sans un cheval c'est comme a Paris sans le métro...), les écuries, qui sont adorables, le château d'eau qui de plus est habité, un petit château lacustre pour les enfants, des barrages pour la rétention de l'eau, des lacs artificiels, un vrai canyon aménagé avec des promenades, ponts, des serres pour des plantes, une école pour la construction en adobe, tiens, ça me semble trop peu, un mois du coup...nous avons eu aussi l'occasion de participer a un Temascal, un rite ancestral, prehispanique perpétué dans la plus pure tradition. Nous profitons encore une fois pour leurs remercier a tous, pour nous, los guayabos ont été une expérience profonde, et les enfants ont été ravis ! |
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Los Guayabos, quelques uns des amis...Elena et son cours de construction en adobe ont enchanté les enfants, même Ilinca a été séduite par ce qu'elle a pris pour un délicieux barbotage...Même si elle n'aparait pas en photo, Andrea, architecte d'origine roumaine, tiens, le monde est petit... travaille avec Elena dans l'école d'adobe, Juan, le paysagiste du projet de stade, après 4 années de travail commun, nous venons de le découvrir, quelle personnalité, un ami intime, un papa pour nous tous...Antonel, en bas a gauche, réalisateur de cinéma, enseignant a l'université de Guadalajara, devinez quoi? d'origine roumaine, mais c'est que le monde est minuscule! et nous ne les avons pas cherchés, juré! Nous avons passé qq journées magnifiques en sa compagnie...Paco, réalisateur de cinéma, fait un film sur l'histoire et la construction du stade, Dan a passée pas mal de temps avec lui a ce sujet, nous avons eu ainsi le plaisir de le découvrir, il nous a étonnés! Raul et Heidi...Raul est d'origine mexicaine, ancien "guayabense", Heidi de Macao, ensemble ils ont "embrassé" la philosophie bouddhiste et vivent sur une île de pêcheurs et agriculteurs dans la Chine "profonde"...Avec des amis vivant aux quatre coins du monde ils donnent des concerts de musiques du monde pendant 3 mois, avec cet argent ils vivent le reste de l'année, donnant des cours de musique, anglais dans leur village...les parents tenant absolument a leurs remercier, ils sont payés avec du riz, ce qu'ils vivent c'est un vrai conte de fées, nous n'avons jamais rencontrés des personnes d'une telle serenité...il nous reste un long chemin a parcourir. Leurs nécessites sont réduites a la plus simple expression, ils ont construit en adobe une adorable minuscule maison, avec, a coté une yourte pour les amis. Notre rencontre a été un vrai miracle, après 2 semaines passées ensemble nous avons eu un mal fou a partir...les enfants les ont ADORES, nous ferons tout pour passer par la Chine pour les rencontrer de nouveau... |
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Une maison en adobe (terre) a Los Goyabos, un exemple d'architecture naturelle, écologique, sans aucune autre prétention que d'etre naturelle et agréable a vivre, une symbiose entre la construction et la nature, mais pour ça il faut oublier bien de choses apprises dans une école d'architecture et se retrouver soi même... Les maisons sont bâties exclusivement en terre, pierre, les constructions en terre variant entre la terre mélangée a des pailles jusqu'aux briques de terre compressée. |
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Nous avons passé Noël dans le rancho du papa de Raul, avec sa famille et amis. Les préparatifs ont été originaux pour nous - piñatas mexicaines, fabriqués par tous ensemble, des lampions en papier Chinois faits main, un manguier décoré en sapin de Noël avec des petits bouts de papier contenant les voeux de chacun dans le vent, selon la tradition chinoise. |
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Notre piñata, "El Diablito" prête pour le voyage et la scène du supplice, suite a laquelle les enfants je jettent pour récupérer les bonbons... |
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Toujours Noël au rancho, le troupeau de moutons, il y avait aussi qq-uns qui avaient vu le jour depuis moins d'une semaine, ils ont ravit les enfants ...A cette occasion, Dan apprend a manier le lasso, malheureusement sans grand succès... |
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Une fois la nuit tombée on allume des lampions en papier, tous les enfants font une promenade a travers le rancho avec les lampions emmenés par Raul et Heidi, c'est magique... |
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A la tombée de la nuit, on chante des chants traditionnels, et on "demande l'abri" - une chanson qui remémore la nuit de la naissance de Jesus, lorsque Marie cherche un abri. A la lumière du feu Raul nous délecte avec de la musique indienne, nous découvrons le sarangi, un vrai Noël multiculturel! |
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Paricutin, 2500m d'altitude, 1943, 2 villages tranquilles, dans la cour d'un fermier Purépecha, naît un volcan. Un des plus jeunes volcans sur Terre apparaît de nulle part et grandira de 500m dans l'année avant d'exploser et faire couler des séries de couches de lave pendant plusieurs années. Deux villages seront engloutis. L'unique relique, l'église San Juan, la lave a détruit le bâtiment laissant la façade principale et s'arretant a l'autel (le mur au premier plan sur la vue aérienne). L'endroit est surréaliste, très impressionnant. Des 4000 habitants, il n'y eut aucune victime, aujourd'hui, presque tous les habitants du village voisin vivent des visites de ces ruines et du cratère du volcan, (on le voit dans l'image du milieu en bas, un tout petit peu trop loin pour nous, même a cheval...) |
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Pour arriver a l'église il faut parcourir 6 kms aller retour, nous y allons avec un guide et des chevaux, sauf papa, puni, qui doit marcher a coté des garçons, qui sont absolument ravis! |
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Juste pour le plaisir de commencer la nouvelle année avec des couleurs et des souries, avec l'innocence des enfants qui découvrent le monde sans même avoir la moindre idée de ce qu'ils vivent, nos plus belles pensées a tous... |
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