Mexico...Nous y sommes déjà depuis 3 mois plus encore un autre, avec certitude...Mexico nous surprend, nous enchante...si vous imaginiez que le Mexique est réduit a des déserts, cactus, tequilas et des ay-ay-ay, tel que, nuestra culpa, nous nous l'imaginions (bon, la on exagère un peu mais a peine...) vous vous trompez. Malgré l'acces facile a l'information, il est bien difficile d'imaginer la géographie de ce pays, considéré comme l'un des plus variés au monde, et pas seulement grâce a son étendue. Dans seulement 1.5 pour cent de la surface (sèche) de la Terre sont concentrées 10 pour cent de ses formes de vie, et parmi celles-ci, la plus grande variété des cactus (mais ça, on s'en doutait) et qq 700 espèces de reptiles, le record mondial aussi (ça, on s'en doutait aussi...). Ce qui est bien plus difficile a imaginer sont les forets tropicales, les jungles peuplées de panthères, lions, pumas et tous ces gros chats qui rajoutent du sel et poivre (pimiento aussi, c'est le Mexique) a toute promenade dans la nature avec les enfants. L'altitude constante aussi est surprenante, les villes régulièrement entre 2500 et 3000mmême au dela...Les villes, malgré le développement centrifugé vide de tout bon sens suivant l'exemple des voisins du nord ont gardé dans leur majorité leur charme colonial, certaines étant exceptionnelles. Les espagnols ont massacré les civilisations autochtones, certaines vieilles de milliers d'années, au nom de l'église...même les pierres de la majorité des pyramides ont été soumises a l'evangelisation, étant démontées pour servir la construction des nouvelles églises des missionnaires, mais les espagnols ont laissé qq chose derrière eux, une autre culture, un caractère fort, un patrimoine, même si les bases et physionomies mayas, tolteques, olmeques, chichimeques, azteques...sont delicieusement présentes.
L'histoire du Mexique est souvent a la limite du crédible, commençant par la colonisation espagnole, des civilisations vieilles de milliers d'années mises a genoux par qq centaines d'aventuriers en une seule année, et on ne parle pas d'une province, mais d'un pays bien plus grand que l'Europe...Il faut imaginer que jusque dans les années 1850, le Mexique comptait aussi les territoires actuels de la Californie, du Texas, Utah, New Mexico, Colorado, Arizona !!! mais une perle de président mexicain, Santa Ana, s'est débrouillé pour vendre, perdre et quelle autre possibilité il y avait....tous ces états. Inutile de dire qu'il fait partie des personnalités les plus détestées de toute l'histoire du Mexique. Que seraient aujourd'hui les États Unis d'Amerique sans ce gag de l'histoire? Et ils n'ont même pas élevé une statue pour la mémoire de ce héros...
L'histoire du Mexique est donc, bien trop compliquée pour la comprendre, de toute façon, les mexicains, un peuple si attachant mériteraient bien plus que le niveau de vie actuel, un petit exemple, c'est un des premiers pays producteurs de pétrole au monde, et le pétrole et tout ce qui y touche c'est un monopole d'etat, et non pas dans les mains des compagnies privées, alors, quand on voit la pauvreté...
Nous reprenons le fil de notre histoire a Paricutin, le jeune et "mystique" volcan, en route vers le lac Patzcuaro, une région réputée pour ses joyeuses fêtes des morts le premier novembre, hélas, nous étions bien loin d'ici a ce moment la...La région est aussi connue pour la personnalité d'un prêtre , Vasco de Quiroga, dit "tata Vasco" qui, suivant l'utopie de Thomas More, a développé la région autour des années 1600. De l'urbanisme, en passant par l'artisanat, typique a chaque village, la région a été fleurissante, et même si, après sa mort l'utopie des communautés a disparu, les bases de ce développement ont continué. Tout le monde est d'accord a dire que ce que cette région est aujourd'hui c'est grâce a cette personnalité hors du commun... Tata Vasco reste une des personnes les plus aimées dans l'histoire du Mexique, un exemple positif mais avec certitude bien rare de la colonisation espagnole.
Nous allons passer dans la ville de Patzcuaro près d'une semaine, le charme et la tranquillité du village nous ont immédiatement conquis.

La place Vasco de Quiroga, Casa de los Once patios, l'artizanat mexicain (celui en bleu c'est le notre...) et l'evolutio de la garde robe de la famille..

Une danse typique, la danza de los viejitos, des groupes entre 5 et 60 ans déguisées an vieux, tapent avec leurs sandales en bois le pavement sur on fond de violon et contrebasse. Les enfants ont adorés ces vieux de tous âges, nous y avons passé des heures a les admirer...
Au marché, en bas a droite, dans cette image dort un enfant, chut...Nous y avons passé la nouvelle année, misant sur la gaité collective a laquelle nous nous étions habitués mais a 9 heures nous étions tous dans le camping car, a 10 heures les enfants étaient déjà au lit...la nouvelle année en Patagonie, sera plus réussie, promis!

Tzintzuntzan (non, nous ne sommes pas encore arrivés en Chine), grande distraction pour les enfants, surtout pour Ilinca qui éclate de rires a chaque fois que nous prononçons ce nom...Un autre village au bord du lac dont l'histoire est liée a Tata Vasco.
Les églises sont très émouvantes, elles ont toutes encore les décorations de Noël, branches de sapin décorées avec des boules, creches...Nous allons aussi y découvrir nos premières pyramides, le siège du puissant empire prehispanique Tarasco.

Guanajuato, quelle surprise de taille...une ville bâtie entre les collines a 2400m d'altitude, ville apparue de nulle part, suite a la découverte d'une mine d'argent, une des plus généreuses au monde. Pendant plusieures centaines d'années, les mines de Guanajuato ont donné un quart de l'argent mondial avec une période exceptionnelle de qq dizaines d'années pendant lesquelles on a extrait ici 80 % de la production mondiale...La ville, présente une densité de théâtres, églises et autres édifices imposants digne d'une maquette d'architecture. Les images ne montrent pas le système de tunnels, une vraie oeuvre de génie civil. Dans un sens, on traverse la ville en voiture seulement a travers les tunnels, ce qui nous a bien stressés, nous faisons bien qq 3,20m de haut...
Difficile a photographier les constructions baroques, sorties du contexte n'ont plus un grand sens, mais la ville est une pure merveille...

Nous irons voir "La Valenciana", la généreuse mine d'argent, juste devant l'entrée de la mine, une imposante église bâtie en l'honneur du Saint Cayetano, en remerciement de la part de ceux qui sont devenus riches...au nom de l'eglise et de la couronne.
A gauche, avec les enfants et la nouvelle chemise...les vêtements noirs de l'architecte ne sont plus qu'un triste souvenir...
En bas, l'entrée dans la mine, le casque obligatoire...l'interieur de la mine, plein de saints, vierges...touchant. Nous apprenons beaucoup sur les épouvantables conditions de travail des mineurs.
Le 5 janvier, l'arrivée des rois mages, comme en Espagne, l'evenement est de taille, les enfants sont impressionnés.

Après Guanajuato, nous continuons la route des villes coloniales, Morelia (ancienne Valladolid) - l'elegante et parfaite architecture baroque, Salamanca, Leon, nous passons en revue l'Espagne entière, mais c'est amusant, Matei, notre mémoire (ah, si on avait eu la moitié de sa mémoire...) se souvient bien plus facilement d'un Tequisquiapan ou Popocatepetl que de ces noms espanols...Les sonorités de la langue Nahuatl nous amusent bien, elles nous font penser a une langue inventée par les enfants, un peu maladroite par moments...
Le Mexique colonial nous semble tout d'un cou un peu trop parfait, nous découvrons un possible détour, une région, la sierra Gorda, un rien de 700km en plus, plus tard nous réaliserons que nous allons les parcourir a 30 km par heure...C'est la route des missions franciscaines. Nous nous lançons a l'assaut des montagnes (russes) qui, pour la première moitié aller comptent la bagatelle de 860 virages...La route passe d'un dessert semi-aride a la foret tropicale, c'est splendide. La première nuit passée a Jalpan, on n'y croyait plus a l'existance de cette ville, une heure après y être arrivés, les disques de freins et les jantes a l'avant étaient encore brûlants...
Le lendemain nous découvrons ce que nous étions venus chercher. Malgré la conquête espagnole rapide, l'evangelisation a du être un énorme travail, ils ont du être bien créatifs par moments pour arriver a changer les croyances polytheistes depuis des millenaires...Suivant les régions et les peuples ce travail a été plus ou moins long et dur, avant que l'inquisition vienne mettre sa touche...finale. Un peuple guerrier, les chichimeques, peu ouverts vers l'exterieur, s'est réfugié dans ces montagnes et y ont résisté héroïquement a l'assaut des différentes croyances extérieures jusqu'a l'arrivée des franciscains. L'histoire présente ces derniers comme des humanistes en sandales, des prêtres, architectes, constructeurs, sculpteurs, qui ont eu la lumière de l'esprit de ne pas tout imposer, et de bâtir les églises avec les artistes locaux, essayant de trouver des similitudes entre nos personnages bibliques et celles des chichimeques et ça a marché. Le résultat est émouvant, les 5 églises de Jalpan, Landa de Matamoros, Tilaco, Conca et Tancoyol, classée au patrimoine de l'Unesco mettent en scène nos personnages bibliques dans des décors exuberants...des sirènes, grappes de raisins, fleurs en tous genres, des drapés, tout est coloré et incroyablement plein de vie. Le fil fâché avec le plomb, la naïveté des sculptures et des décors donnent un charme incroyable a ces lieux. Nous en sommes bien plus émus que par la prétentieuse beauté parfaite a Morelia ou on imagine bien plus facilement le passage de l'inquisition (ici, elle nous semble d'un autre monde...)

Le chemin d'acces a Tancoyol, des cactus candélabres sortent de la foret tropicale. Nous passons a chaque fois les nuits devant les églises.

Les détails des façades, a gauche en bas, le Saint Francois recevant les stigmates d'un ange, ce qui ressemble aux fils d'un cerf volant sont en réalité les rayons de lumière passer par les stigmates. Tous ces bas reliefs sont l'oeuvre des artistes chichimeques.

Xilitla, en pleine jungle, une folie de sr Edward James, un lieu insolite pour le Mexique, mais c'est ici qu'a trouvé refuge l'ami de Dali pour réaliser son oeuvre architecturale surrealiste...Malheuresusement, après sa mort, "Las Pozas" n'a pas été continué, ni même protégé et ce projet ambitieux est réduit a une autre ruine du Mexique...En tout cas, les enfants se sont copieusement amusés pendants que nous essayons d'anticiper tous les possibles dangers, ouf, c'est fini...

Ils sont mignons, non? Surtout en photo quand ils ne bougent pas, nous respirons un peu. Ici, point de garde corps, protections...les seules éléments qui pourraient vaguement y ressembler seraient les armatures rouillées laissées a l'air libre du béton, et les différences de niveau sont souvent de l'ordre de 15 mètres...

El sotano de las golondrinas, les sous sol des hirondelles. Nous laissons le camping car a Aquismon, le village le plus proche pour voir cette merveille (il faut nous croire sur parole car c'est impossible a photographier). Nous parcourons les 15 km qui nous séparent dans une nouvelle épave, digne de celle de panchito. A chaque virage, le volant de ce qui semble avoir été il y a longtemps une Dodge donne des airs du lion de Nemea...Assis a la place de celui qui vit moins, je suis prêt a sauter en aide pour éviter les ravins, c'est l'aventure...
El sotano, nous voila miraculeusement sains et saufs, un trou béant dans le sol, large de 50m et profond de qq 500, habité par des millions d'hirondelles. Le trou même peut être une destination impressionnante, un trou noir donnant l'impresssion d'absorber toute forme d'energie. Les millions d'hirondelles sortent le matin tel un nuage mais en spirale, elles ne peuvent pas le faire autrement et reviennent le soir bruyamment Elles tournent autour avant de plonger comme attirées par la force du trou noir dans un bruit incroyable...mais impossible a photographier. Moi, je ne trouve rien de mieux a faire que de passer la tête dans le trou, attaché par une corde avant de revenir livide ayant résisté une seconde...Le soir, nous regardons les photos et nous n'en revenons pas a quel point nous étions avec les enfants près du trou...
En haut a droite, en route vers le sotano, des grains de café fraîchement cueillis, non, ils ne sont pas marron foncé avec une fente au milieu tel qu'on les imaginait...

Angangueo, un petit village perché a 3000m dont l'existence a été liée a une mine d'argent, encore l'argent...Qu'est ce que nous sommes bien venus chercher ici? Des papillons, plus précisément les papillons Monarca, venus passer ici l'hiver. La migration de ces papillons depuis le nord des Etats unis et le Canada est une des plus mystérieuses sur Terre. Ces papillons vivent autour de 8 mois soit 10 fois plus que les autres papillons mais le cycle de leur migration dure une année complète ce qui fait qu'ils se reproduisent au Canada mais aussi en route, certains ne connaîtront jamais le Mexique (maintenant, en connaissance de cause nous disons, quel dommage...) et tous ceux qui viennent passer ici l'hiver ne sont jamais venus auparavant...ils vont parcourir 4000km, non pas comme les bons amis de Matei, les saumons, qui retournent sur le lieu de leur naissance mais pour aller quelque part ou ils ne sont jamais allés...Et ils adorent l'altitude, 4000m...Seul "problème", le mauvais temps lorsque nous sommes arrivés est digne de cette altitude, et quand il pleut les papillons ne volent pas, leurs ailes sont toutes mouillées et donc, bien trop lourdes. Ils restent accrochés aux arbres, en grappes, or nous étions venus admirer le vol de ces millions de papillons qui viennent s'asseoir sur les bras, tête, epaules...Nous passons la nuit a Angangueo dans l'espoir que le lendemain sera plus clément, et c'est encore pire...nous allons donc nous approcher de l'entrée du sanctuaire et passer la journée et la nuit suivante dans une clairière juste a l'entrée, a 3500m. Le soir, nous pensons très fort au Saint Esprit pour recevoir un petit geste pour le lendemain...Le lendemain, j'ouvre les yeux, les nuages sont terriblement bas ou alors nous sommes bien trop haut, je commence a réfléchir a qui était le tour pour les petits chevaux (la veille nous avions du battre le record mondial de durée et d'altitude pour ce jeux qui ravit les enfants), je sens que sera dur, notre Saint Esprit n'a pas pu nous écouter, nous étions certainement trop haut pour ca...lorsque des jeunes, certainement en état d'ebriété, nous nous sommes dits, viennent chanter bruyamment autour du camping car, alors que nous étions tranquilles, seules dans la clairière a 3500m...Raul et Heidi!!! - voir la mise a jour précédente. Ils étaient venus avec 2 amis voir, devinez quoi? nous d'accord, sans savoir que nous étions ici, mais aussi les papillons...Nous ne pouvions pas croire nos yeux (toujours pas d'ailleurs), nous allons passer la journée ensemble allant jusqu'a 4000m voir les papillons. De plus, les nuages se dissiperont et après qq heures d'attente, les papillons fraîchement lavés et séchés nous enchanteront par leur délicate présence. Une journée de rêve...
Les images en haut, les grappes de papillons, le paysage, c'est bizarre de s'imaginer que nous sommes a 4000m...En bas, nous y allons a cheval, d'abord Matei, Vlad (chacun son cheval, ils sont expérimentés maintenant...), maman avec Ilinca, papa finit par monter aussi a cheval...faire du sport a cette altitude...ce sera pour la prochaine fois.
Suit bien entendu le changement des plans pour la suite, Raul et Heidi vont a Los Azufres les bains d'eau chaude, alors, on va continuer un bout de chemin ensemble. Le soir, au bord d'un des lacs thermaux nous reconnaissons la silhouette du camping car d'une famille française avec laquelle nous étions en contact depuis près de 2 ans, les Quatorzepattes !!! Incroyable, c'est la même journée, nous savions que les quatorze pattes étaient au Mexique, sans plus, et nous nous retrouvons par hasard a un endroit qui ne figure même pas dans les guides...Quelle journée, des comme celle-ci nous en redemandons !!! Nous allons passer 3 journées de rêve dans la piscine. Eux aussi ils vont vers le sud, l'Argentine, nous allons nous retrouver, c'est sur! mais depuis nous essayons de nous retrouver et ce n'est pas si facile...cette journée a été magique, notre Saint Esprit, est un ange, c'est la cas de le dire.
L'image en bas a gauche, nous et les 14pattes, la temporaire séparation, a coté, le lendemain nous rencontrons Alexander, Dani (autriche) et leurs 5 enfants voyageant dans un vrai bus...
En haut Teotihuacan, un des premiers empires sur le territoire de l'actuel Mexique, les pyramides, celle du soleil est la deuxième par la taille au monde, ont été bâties entre 0 et 300. L'image en haut a gauche, la pyramide de la Lune avec le Soleil au premier plan, a coté, la pyramide du Soleil avec toutes notre galaxie en arrière plan.

Nous nous sommes bien débrouillés, Teotihuacan, situé a une quarantaine de km de la ville de Mexico, alors y aller un dimanche, il fallait le faire...la fille d'attente pour monter sur la pyramide du soleil ressemble a un recensement de la ville et les 25 millions d'habitants y etaient tous. Malgré tout, nous allons y passer une journée très agréable.

Ciudad de Mexico, 25 millions d'habitants, attrayant par sa culture et repoussant par la réputation, taille, pollution, bref, comment aborder une telle ville dans notre voyage? Conduire, se garer, dormir, se promener...Il y a juste qq années, c'était une des villes les plus dangereuses au monde. Ce sera bien plus simple que ce que nous avions imaginé. Après une première nuit passée sur le périphérique, dans la compagnie de 3 policiers (ce n'etait pas un choix, on s'etait perdus et c'etait la solution la plus sure), nous allons trouver un parking gardé en plein centre, seul hic, il ferme a 8 heures le soir et les fins de semaine. Nous allons bien entendu passer la première nuit a l'hotel car nous étions rentrés trop tard...gené, le gardien nous passe un jeu de clef, nous allons finalement passer une semaine extrêmement tranquille en plein milieu de la ville la plus agité et polluée du monde, en prime internet gratuit par les bureaux autour, que pouvait-on demander de plus?

Xochimilco, un ensemble de petites îles naturelles et artificielles sur un lac a la limite de la ville, un endroit très populaire pris d'assaut pendant les fins de semaine. Des petits bateaux coloriés a souhait, une vie lacustre incroyable, on peut y acheter a manger, des fleurs, des jouets, souvenirs, il y a même des mariachis flottants, qui, pour 70 pesos peuvent te massacrer toute chanson qui t'avait fait vibrer auparavant, très très amusant...
A droite, Diego Rivera en personne bénissant Vladi et Ilinca, derrière eux, Frida Kahlo.
En bas a gauche, un homme, un vrai, et encore, vous n'entendez pas le rythme de son tambour...A coté, un purificateur d'aura...Et encore a coté, aura purifiée naturellement.

Le musée d'antropologie de la ville de Mexico, une pure merveille! Nous essayons tant bien que mal de percer les mystères de ces compliquées civilisations, mais pour cela il nous faudrait encore une année et une baby-sitter pour les enfants (ah, nooon, encore un musée???) Quelles civilisations d'exception, quelle créativité, nous sommes impressionnés. Quand on pense a la prétention de "l'homme blanc" d'avoir appelé "Le Nouveau Monde" faisant table rase de tout cet incroyable passé, civilisant (a lire évangélisant), détruisant tout...Terrible.

Le volcan Popocatepetl, avec ses 5500m, le troisième volcan au monde...A notre arrivée a Amecameca, nous avons juste le temps de prendre le permis de passer par le col de Cortez, entre El Popo (le nom familier du volcan) et Iztaccihuatl (un autre volcan, lui, éteint) et nous assistons a une mini éruption de fumées, gaz et cendres, un spectacle même pour les habitants qui n'avaient pas vu ça depuis 2 années. Le volcan est actuellement en phase 2 d'alerte sur une échelle de 3, nous n'irons donc que jusqu'a 3700 m avec notre camping car mais nous sommes émerveillés. Nous avons aussi l'occasion de vérifier, comme avec les papillons et leurs 4000m, que le mal d'altitude n'a rien a voir avec l'age, la forme physique...Matei est le plus sensible, maman et papa ont des légers maux de tête, histoire de dire qu'on n'est pas allés la haut pour rien, alors que Vlad et ilinca, les plus petits sont comme les poissons dans l'eau...

Oaxaca, une splendide ville coloniale, belle, paisible...Les rues, les patios, les places, marchés, églises, les gens tout nous enchante. Nous réalisons la différence entre le vrai Mexique et celui des touristes, petite indication, une chemise brodée, 3 semaines de travail vaut moins qu'une pizza...difficile a digérer.
L'interieur de l'eglise, rien de peint, tout est en bas relief...
Une Oaxaqueñe, demain elle aura 2 ans...

Monte Alban, a deux ans, un endroit parfait pour fêter ça, situé en haut d'une colline Monte Alban est majestueux et si paisible...malgré le fait qu'on y soit encore un dimanche...
Mitla, relativement proche de Oaxaca, une culture fleurissante autour des années mille, malheureusement le village est construit juste sur le site archeologique...

Nous ne pensions plus passer par la cote Pacifique au Mexique mais après 200kms parcourus en 5 heures, l'odeur de la plage nous attire et nous nous laissons séduits par la panoplie des arguments des enfants...Nous allons y passer une journée, ensuite deux, dans un petit village de pêcheurs fait de gargotes en pailles, splendide! Nous achetons du poisson directement dans les canots des pêcheurs (1.5 euros le kilo...) et passons la journée entre les corvées de linge, mais en pleine nature, quel bonheur...et la plage, les promenades...les enfants s'amusent a découvrir des poissons morts, ainsi, le terrible fugu, le poisson lune, viennent enrichir les leçons de sciences naturelles.
Nous allons charger les batteries pour la plage mais les nuits furent dures, chaleur humide et moustiques (ne vous inquiétez pas, il n'y a quasiment pas a cette période...) nous ont bien occupé les nuits...Le lendemain, épuisés nous passons la journée comme les mexicains, a la plage mais assis a la terrasse (la veille on les comprenait pas...) il faut cependant comprendre ce que le mot terrasse veut dire ici - une structure en bois genre "the flinstones" (l'architecte cherche toujours a percer les mystères de la statique dans ces cas, ce n'est pas possible, ça ne peut pas tenir...soutenant un délicat mais bien fatigué tressage de feuilles de cocotiers. Les couleurs, un turquoise de rêve entre 2 autres peintes en jaunes et rouge, bref un truc sublime pour lequel on te ferait refaire l'année dans une école d'architecture...Les chaises enfoncées moitié dans le sable nous permettent de trouver une position de rêve, faite pour admirer et commenter, comme les vieux, les plongeons des pélicans venus passer ici les fêtes d'hiver. Dan poussera ainsi le vice jusqu'a essayer de bosser un peu mais l'ordi fut rapidement éteint, trop de sable...Cependant, chapeau pour Matei qui est arrivé a faire l'ecole dans ces conditions epouvantables.
Les garçons ont reçu a Oaxaca des chapeaux de mexicains et des chemises a fleurs, ils en sont ravis.

Une année de voyage, nous le savons, ça fait bizarre, a chaque fois que nous le disons a quelqu'un nous mêmes nous avons du mal a le croire. Les enfants ont grandi (et nous avec eux) au contact du monde, des gens de la nature, et avec des expériences extraordinaires. Nous sommes absolument ravis de partager avec eux cette expérience mais il faut le reconnaître, tout n'est pas facile, 24 heures par jour avec eux c'est énorme! Il faut aussi tenir compte du fait que en tant que parents nous n'avons pas la même autorité qu'un enseignant, mais nous apprenons beaucoup a notre tour. Il y a des jours simples et fluides, d'autres bien compliqués, ou nous avons aussi bien moins de patience...ah, ces jours ou tous les 3 se mettent d'accord pour être difficiles, et la, pendant un court moment on envie ceux qui sont dans les embouteillages allant au bureau...mais heureusement, ça passe très très vite. Bref, coté patience, Dan a encore du travail a faire mais il nous reste 3 ans, nous ne perdons pas l'espoir...
A bientôt, dernier chapitre du Mexique avant l'Amerique Centrale...


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